Après ces quelques jours en fissures, le virus nous a bien mordu et, malgré les courbatures au dos, on aimerait bien s’envoyer encore quelques lignes sur coinceurs ! Direction donc le refuge d’Argentière qui nous promet un accueil aux petits oignons par les maîtres des lieux Béa et Fred, avec pour objectifs : grimper et faire la sieste en face des courtes, des droites et de toutes les autres.
En guise de préparation, on profite du temps maussade du 1er Août pour faire une journée de récup’ à Genève en tapant l’apéro. Le résultat est assez immédiat et après une bonne nuit de sommeil, on arrive taquet à 7h30 aux grands Montets avec l’idée de monter et grimpouiller dans la foulée derrière le refuge. Faut bien rentabiliser le prix du télécabine ! Bon… ça c’était sans compter qu’en développant une certaine résistance de la peau des doigts au pouvoir d’abrasion du granite, on a légèrement délaissé l’entrainement des organes responsables du traitement de l’alcool. On en sera quitte pour une arrivée à 15h au refuge, après une « petite » sieste sur le parking et plusieurs pauses dans la montée. Comme quoi, l’abus de grimpe nuit gravement à la consommation d’alcool !! On ne regrettera que nos bikinis (enfin… surtout celui de Flo… n’allez rien imaginer hein !?) qui nous auraient permis de parfaire notre bronzage sur la terrasse du refuge.
Le premier objectif du séjour étant déjà atteint, on peut se concentrer pleinement sur l’étude du super classeur-topo du refuge (car oui, même en congé sabbatique on peut étudier !) et plus particulièrement de « Versant Satanique« , programmée pour le lendemain. Un menu fissures agrémenté de quelques passages athlétiques en grimpe plus montagnarde, servi sur un plateau par Piola, maître du genre.
L’avantage de ces courses courtes, c’est qu’elles permettent de passer un peu de temps à la cabane à papoter avec les propriétaires des lieux. Et c’est comme ça que Fred nous proposera d’aller faire un tour dans une voie ouverte la veille juste derrière la cabane sur l’aiguille du refuge. Un tout petit peu sceptiques au départ à l’idée de se lancer dans une voie 2015 plantée sur une falaise exploitée depuis des lustres, Fred achève de nous convaincre par un « non, mais, faut y aller, ça doit être super beau ! » tonitruant. On enfile donc notre costume de super-premiers répétiteurs en espérant secrètement que l’ouvreur ne nous fera pas la blague d’avoir sous-côté ses longueurs. Une fois en haut de la première longueur, tous nos doutes sont dissipés : l’escalade est belle, la cote joue, la protection est intelligente et on se demande comment c’est possible qu’une ligne aussi évidente n’ait pas été exploitée plus tôt ! Du coup, « Vive la Jeunesse » propose 200m de belle escalade assez soutenue et variée avec un équipement intelligent. Un joli pied de nez à tous ceux qui pensent qu’il faut aller au fin fond de la Patagonie pour ouvrir de nouvelles belles lignes !
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