Contrairement à ce que certains pensent, il n’est pas nécessaire de bouffer au McDo, ni de s’entrainer à parler avec une patate chaude dans la bouche pour aller faire de la fissure… Non loin de chez nous (sur l’échelle du grimpeur motivé) se situe le val d’Orco et ses magnifiques parois granitiques striées de pièges à friends. Et même si on adhère pas forcément aux propos d’un (devrais-je dire du) célèbre politicien italien (qui, d’après les médias, n’avait de long pas que les dents), selon qui le fait que les pizzerias sont toujours pleines est la preuve par 3 qu’aucune crise économique ne pointe à l’horizon, on ne peut nier que la pizza à 6 euros rivalise avec le meilleur cheesecake de l’oncle Sam.
Et comme mon italien s’améliore presque aussi vite que ma technique de verrous, c’est accompagné de mon interprète Fédé qu’on décide d’aller se frotter au cousin du Capitan : la paroi du Caporal. Ce qui est bien avec ces week-end de grimpe « pas loin », c’est qu’on ne perd pas le rythme de l’alpinisme : départ de Genève à 3h50, sommet du Caporal 14h. Comme quoi, même en faisant moins de 200m de grimpe, on arrive à rentabilier sa journée !
Après une première journée bien remplie par l’ascencion du Dièdre Nanchez, derrière une cordée italienne très sympathique et chaleureuse mais ne partageant pas les gènes de Speedy Gonzales (Fédé va même se paye le luxe d’une sieste au relais), deux essais pour une presque validation dans la fissure du Panetton entre deux orages et la recherche désespérée d’une table de libre dans les pizzerias surbondées de la vallée, on profite encore d’un beau créneau pour s’attaquer aux fissures mythiques de la combinaison de l’oreille de l’éléphant et du serpent à sonnette.
Au final, deux superbes itinéraires qu’on recommande tout aussi chaudement que le rendez-vous chez le masseur pour détendre les muscles du dos après l’enchainement de l’offwidth et de la fissure déversante des deux dernières longueurs de Rattle Snake !

Et le mouvement de dièdre improbable sur rocher lisse que je n’ai pas osé faire, préférant me tuer les bras à tout dülfer !

Peut-être la longueur la plus dure du séjour ? En tout cas la plus bizarre : le 6a « azérotable » de la dernière longueur de Nanchez
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