Après avoir mis les orteils en éventails (figure pas facile à réaliser dans des chaussons de grimpe) à Cala Gonone, il était temps de fuir les chaleurs du bord de mer (25°C pour un Chaux-de-Fonnier, c’est rude !) pour se rendre dans LE massif du coin : le Supramonte.

Dernières longueurs juste à côté de de la « Grottone di Biddiriscottai ». Le rocher en bord de mer ayant été salé par le vent, on se dirige plutôt vers l’intérieur des terres !
Direction le Monte Oddeu où l’on retrouvera Federico qui profite de s’eclipser pendant ses vacances pour venir grimper avec nous. Au programme : une voie trad « Via dei Finanzieri ». Le topo prétendait : « peu répétée »… le topo avait raison ! Et la végétation encombrant la voie à, elle, eu raison de notre obstination avant même d’entamer la deuxième longueur. On se rabat donc vers les 12h30 sur une voie à spit plus simple qui nous occupera l’après-midi : « la Nostra Svizzera » (on est un poil chauvin). C’est une belle voie peu continue mais à la grimpe toujours plaisante et très bien équipée (on a failli manquer de dégaines !). Pour celle-ci, pas de photos, désolé !
On enchaînera par une journée de repos (Valenin trépigne toujours, mais j’ai insisté) pour profiter des paysages magnifiques du Supramonte et visiter le site Nuragique de Tiscali, là non plus, pas de photos.
On quitte notre campement en bord de rivière pour un Kangoo road trip en quête d’un beau campement prêt d’Oliena. Valentin aura couragement conduit Mme Kangoo au plus bel emplacement du coin moyennant des sueurs froides sur une route peu carossable.
Au loin, la Punta Cusidore s’habille des plus belles couleurs du soir. Demain, La ligne prévue, la Spigolo NW, est la voie alpine la plus longue de Sardaigne : 620 mètres de grimpe!
Ce sera 620 mètres de grimpe comme dans le Jura : entre calcaire et végétation, une belle voie « montagne » avalée en 5h30… Avant qu’on se plante de chemin au retour et qu’on se retrouve sans eau sous un soleil de plomb. On peut pas être bon partout…
Accablés par cette longue marche de retour « sous un soleil qui brûle la terre », Valentin nous prévoit un programme moins long pour le lendemain qu’il me vend grâce à son nom : « il drago immortale » (je ne vous fait pas l’offense d’une traduction). Bon, ça reste 320m pur trad jusqu’à 6c+, mais séduite par le kitsch du nom, je me résouds à abandonner de grimper « Super crack », nom on ne peut plus commun dans le domaine de l’escalade.
Un nom kitsch pour une voie plutôt botanique ce qui est loin d’être un « must » en grimpe (il nous manquait notre Tritz de poche pour les déterminations botaniques!). On n’aime pas, mais alors pas du tout, les voies dans lesquelles les arbustes squattent les fissures qu’on aimerait empoigner ! Par contre, c’était presque fun de retaper les pitons branlants des relais avec les cailloux trouvés sur place :-). Je pose quand même ironiquement le pouce levé avant d’entamer les rappels.
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