La Punta Giradili, c’est sans doute le bout de cailloux le plus esthétique que la Sardaigne ait à proposer aux grimpeurs que nous sommes. En arrivant à Pedra Lunga, un cul de sac plongeant sur mer, j’ai compris pourquoi Valentin me courrait sur le haricot avec cette face…
Sept ans de solitude – non, pas le livre d’un juge d’instruction – que Michel Piola aura pris 7 ans à ouvrir suit une ligne de difficulté continue durant 400 mètres d’escalade au-dessus des eaux turquoises. Un gros, gros morceau. Au vu des difficultés (à trois cacahuètes près, pas grand chose en dessous de 6b+), c’est Valentin qui prend l’intégralité de l’itinéraire en tête : dans ces conditions, j’accepte le défi. Bon, on a fixé une pizza comme récompense si on sortait la voie, peut-être était-ce bien le moteur fondamental de ma motivation…
Après quelques repérages d’usages, à pied, en voiture, re-à pied (non mais tu crois que la kangoo elle passe là ?) on se décide pour l’approche la plus … courte évidemment (si on ne comptre pas le temps qu’il nous a fallu pour en trouver l’accès routier). Cela nous permettra de nous faire lécher l’entier de notre petite popote par une vache curieuse à carrément très curieuse qui semble nous avoir pris en affection. Trop bien… Bon, ça n’aura pas été le bivouac le plus glamour entre léchouilles baveuses et effluves de biquettes de la bergerie toute proche, mais quand on ne veut pas marcher trop longtemps et éviter la montée, on assume !
Pour profiter pleinement cette belle voie, on attend le bon créneau météo. Enfin, après avoir presque désespéré devant les prévisions météo toujours sur 1067hPa on obtient ce jour de « moche » tant attendu ! On annonce couvert avec un peu de vent et il paraît même qu’il pourrait y avoir quelques gouttes de pluie (enfin, il paraît que …). C’est parfait pour Flo qui, en bonne végétarienne, n’avait pas envie de jouer au steak sur cette falaise qui prend le soleil dès 11h.
La suite, on vous la raconte en photos ! Ah, oui, encore juste un petit mot pour vous dire ça : cette voie… ben cette voie, c’est purement un chef d’oeuvre. Allez la faire ! Et pour ce qui est du topo, un petit tour ici.

ça ne s’arrête jamais de grimper ! Ici dans les dernières longueurs qui retrouvent un beau rocher ocre
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